Le plongeur de Paestum

La Clôture des merveilles

Grasset, 2013 - Sous le nom de Lorette Nobécourt

Incipit

« Hildegarde de Bingen fait partie de ce qui me vient d’avant tous les jadis.
Je la connais d’un ailleurs dont la mémoire ne me parvient que par trouées, lorsque d’être
disjointes par un certain silence, les parois du temps s’entrouvrent.
Elle m’a accompagnée sans que je m’en souvienne, m’a imprégnée avant que la conscience ne m’en vienne. Ni religieuse ni laïque, je suis de sa clôture. Et quel bonheur d’écrire sur ce qu’on aime! Non pas Hildegarde de Bingen, mais ce dont elle témoigne, et dont m’a vie n’a d’autre ambition que de témoigner aussi. Enfant, c’est cela que j’aimais chez les saints, sans savoir le nommer : l’insoumission. Et qu’ainsi l’ombre jamais n’éteindre la lumière. »

4e de couverture

Moniale du XIIe siècle, Hildegarde de Bingen a marqué son époque. Ce ne sont pas seulement ses écrits, sa légende, sa connaissance scientifique ou botanique qui ont fait de l’abbesse un sujet pour Lorette Nobécourt, mais bien l’insoumission radicale où elle se tient.
En s’emparant d’une telle figure, la romancière n’entend pas tant honorer la quatrième femme docteur de l’Eglise que dire  » haut et clair que la vie vivante est la seule ».

Prêtant sa langue à celle d’Hildegarde, elle se met au service du berbe et nous invite à oser entrer dans « la clôture des merveilles».


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