« Cette année-là, les amandiers ont fleuri dès le mois de février en France, et je me suis réveillée du rêve. À Kyoto, les bourrasques de neige ont duré jusqu’à la mi-mars.»
« C’est ainsi qu’aurait pu commencé le livre si je l’avais écrit, si je n’avais pas vaincu ma honte d’être née, de me nommer, d’espérer, si je ne m’étais pas défaite, depuis que le monde est monde, de cette sensation d’impureté et de blessure qui a fait de ma vie un appel poétique me retenant au bord du langage, au bord d’oser écrire autre chose que de la prose, jusqu’à cette année-là où l’échec m’a laissée exsangue un hiver entier à côté du poêle, avec la conscience qu’il n’y avait désormais plus rien à attendre.»
« Cette année-là, les amandiers ont fleuri dès le mois de février en France. À Kyoto, les bourrasques de neige ont duré jusqu’à la mi-mars. Je me suis réveillée du rêve. J’ai accepté d’aimer j’ai connu ainsi que le printemps existe pour toujours.»
Une romancière française décide de partir au Japon., à la recherche d’un poète inconnu qu’elle croyait avoir inventé : Yazuki. Elle traverse un pays de neige, de silence et de mots. Elle change. Invente. Rencontre son personnage et une autre vie possible. L’imagination forte engendre -t-elle l’événement? Avec sensualité, drôlerie, douceur, Laurence Nobécourt nous offre un manifeste littéraire et spirituel.»